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Effacement de la voie ferrée : un arrêt de mort pour le fret maritime... et au-delà

Depuis 1996, l’APPG milite pour le maintien de l’ensemble des activités portuaires, notamment le fret maritime. Il est clair que le Conseil départemental a décidé d’achever le démantèlement progressif des infrastructures portuaires liées au fret maritime. Si ce projet cynique devait aboutir, la dépose planifiée de la voie ferrée entre le port et la gare, dernier maillon de la chaîne de transport non routier du fret maritime, rendrait impossible tout éventuel retour en arrière.

On sait pourtant aujourd’hui combien le transport maritime constitue une alternative avantageuse au « tout routier » en termes d’écologie, la mer et le rail combinés réduisant significativement le niveau d’émission des gaz à effet de serre.

 

Granville fut longtemps, entre autres, un port de commerce, et rien ne justifie que l’on crée une situation irréversible, alors que nos obligations nationales et internationales nous engagent toujours plus sur la voie d’une transition écologique accélérée. L’évolution rapide des législations en ce sens, la promulgation de nouvelles normes juridiques contraignantes font qu’il est aujourd’hui totalement irresponsable d’imposer des conditions allant à l’encontre des objectifs affichés. À Granville, la dépose des rails amputerait le port d’un accès direct au réseau ferré national desservi par la gare SNCF jusqu’à ce jour préservé, en dépit de la désaffectation de cette desserte depuis plus de vingt-cinq ans. Toujours plus de pollution routière donc, et une élimination définitive d’un des moyens alternatifs d’en réduire les effets délétères.

 

Sur le plan de l’économie locale, la distribution au-delà des limites de notre territoire des produits de la pêche granvillaise, comme de ceux de l’agriculture et de l’élevage locaux (les agneaux de pré-salé, par exemple), via le réseau ferré national répondrait aux besoins des consommateurs de produits « authentiques » et facilement traçables.

Il suffit de se rendre sur nombre de marchés et restaurants de la région parisienne pour constater à quel point ces produits « made in Normandie » sont mis en avant sur les étals et sur les cartes.

Le plus souvent, à défaut d’un réseau de transport structuré, la livraison s’effectue par camionnettes transportant sans aucune coordination sur 700 km aller-retour quelques dizaines de kilos de denrées périssables chacune. Un bilan carbone difficilement justifiable !

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